Qu’il lève la main celui qui avait déjà vu une paire de ciseaux plus grande que celle utilisée hier soir pour couper le ruban lors de la cérémonie d’inauguration de nos nouveaux locaux. Et pourtant, ils ont finalement paru bien petits ces ciseaux, quand, au moment de passer à l’action, nous avons ressenti une immense force collective, comme si les 300 personnes présentes – et au-delà, tous ceux qui pensaient à nous – avaient posé leur main sur la poignée pour accompagner Philippe et Monsieur le Consul dans leur geste symbolique.

Au-delà du champagne, des huitres, du foie gras et des artistes qui ont égayé la soirée orchestrée par Christophe, c’est sans doute cela que je retiendrai : cette sensation viscérale de sentir toute une communauté unie derrière son école. Unie et fière d’avoir contribué d’une manière ou d’une autre à la réussite de ce projet qui est aussi incontestablement le leur et dont ils feront à jamais partie. J’étais ainsi particulièrement touché de voir autant d’anciens parents d’élèves, venus voir ce que The École devenait, mais venus aussi, bien sûr, par amitié pour Philippe et Laurence, pour être à leur côté pendant cet événement. On le dit souvent, mais c’est une réalité: The École, ce n’est pas seulement les familles et les élèves avec nous aujourd’hui, mais tous ceux et celles qui ont construit cette histoire.

La présence de très nombreux membres de l’équipe, voire d’anciens membres de l’équipe puisque nous avons pu voir retrouver l’équipe de CM2 précédente avec Christelle et Evelyn,  est aussi un signe fort – un signe auquel je suis infiniment sensible – de la volonté de tous de s’inscrire dans cette belle histoire qui est en train de s’écrire. Le plaisir qu’ils ont pris à montrer leurs classes ou leurs espaces de travail à leurs proches ou aux familles présentes était évident et cela en dit long sur leur implication.

Malgré le tourbillon qui m’a emporté toute la soirée d’un étage et d’une salle à l’autre, j’ai mois aussi pris énormément de plaisir à écouter les souvenirs, à déjà réfléchir à l’avenir en repondant aux questions, mais surtout à prendre pleinement conscience de la chance qui est la mienne de me retrouver à la tête de cette merveilleuse école – et pas merveilleuse seulement parce qu’elle est belle et toute neuve mais grâce aux gens qui la font vivre.

Il existe quelque part des photos de moi avec une pelle prises lors d’une cérémonie de la première pierre marquant les débuts d’un projet de construction (au passage – et je le précise pour ma maman qui me lit et que l’idée de moi tenant une pelle doit faire bien rire – il s’agit de photos collectors car je suis effet rarement surpris un outil à la main!). Je n’ai jamais vu la fin des travaux en question, ils ont duré très longtemps et comme c’est souvent le cas, entre les imprévus, les impondérables et les changements de vision des uns et de autres, ils n’ont finalement abouti que quelques mois après mon départ. Je sais donc ici tout ce que je dois à Philippe et Laurence, dont la vision continue de m’inspirer et au côté desquels j’espère encore pouvoir encore réaliser de nombreux projets.

Philippe m’avait fait lire son discours en amont et il se battait un peu avec la conclusion – il avait une idée claire mais il lui manquait les mots pour l’exprimer. Nous avons tourné autour sans jamais vraiment arriver à nos fins.  En fait, ce qui était évident hier, c’est que ce n’était pas les mots qui manquaient à Philippe, mais votre présence et votre soutien, qui ont dit mieux que n’importe quelle tournure de phrase combien le cadeau que lui et Laurence nous font nous est précieux.