On me demande souvent où je trouve l’inspiration pour écrire une lettre tous les vendredis. C’est un peu différent chaque semaine : parfois j’ai vu quelque chose qui m’a inspiré, parfois c’est une conversation avec l’un.e d’entre vous, parfois une article lu ou un podcast écouté, parfois encore, comme c’était le cas la semaine dernière avec la substantial equivalency law, c’est un peu comme une commande requise par l’actualité de l’école. Cette semaine, une fois n’est pas coutume, c’est une photo qui m’a fait réfléchir. Et une photo de moi qui plus est, prise pendant le field day – qui a miraculeusement pu se tenir au milieu d’une semaine à la météo misérable – sur laquelle je m’exerce bien maladroitement à l’art du tir à l’arc sous les conseils experts de Coach Soden (et me prends ce faisant un éclatant coup de soleil sur le nez).
Sur cette photo, donc, l’œil gauche caricaturalement fermé, je vise et je me concentre pour atteindre la cible. Dans le monde de l’éducation, on évite de trop parler de KPI et d’objectifs chiffrés à atteindre mais cela n’empêche pas de viser très haut pour nos familles et nos enfants. Voilà maintenant 5 années que je travaille à faire de The École l’école que nous voulons tous et dont Philippe et Laurence rêvent: une école ambitieuse au service des enfants exceptionnels que nous avons la chance d’accueillir. Sur cette photo il n’y a que moi, mais je n’oublie pas qu’il s’agit indubitablement d’un travail d’équipe, où chacun a contribué avec force et talent. Cela a commencé, vous le savez, par un travail de fond pour réunir plus de familles autour de notre projet tout en restant à taille humaine. Cela s’est doublé d’un travail, qui lui non plus ne se fait pas en un jour, sur la qualité de notre offre pédagogique: le recrutement de professeurs de très grande qualité, la restructuration de notre département américain, la transformation de notre collège pour qu’il soit davantage aligné avec les grandes écoles new yorkaises. Il a fallu aussi, sans cesse, insister, convaincre , séduire, communiquer pour accroître la réputation de The École – et je sais ce que nous devons à nos familles dans ce domaine.
Être plus et mieux connu a en effet de nombreux avantages. Cela nous a permis de créer un partenariat avec Léman et de garantir l’accès à nos élèves à un des meilleurs lycées de la ville et à l’obtention d’un Baccalauréat international bilingue. Cela a aussi permis à nos élèves de viser haut à leur tour et de tenter l’accès à ce qui se fait de mieux à New York. Ce n’est donc pas un hasard si nous enverrons cette année des élèves à Trinity, Stuyvesant, Grace Church, Clinton ou au LFNY, sans oublier Léman bien entendu. C’est une très grande fierté pour nous tous et une mesure de notre réussite. Il y en a d’autres, peut-être plus anecdotiques mais qui participent malgré tout de cette dynamique: une nouvelle fois des résultats stratosphériques au concours Kangourou des mathématiques (que nous annoncerons aux élèves en assemblée) ou à la course aux nombres organisée par l’AEFE. La classe de Cm1 qui gagne un prix national de poésie ou encore – c’est important aussi – notre équipe des Falcons qui fait maintenant régner sa loi tous les jeudis sur les terrains de la Consat League – un signe que notre collège est compétitif aussi sur le plan sportif, ce qui n’était pas le cas il y a encore quelques mois.
On le sait, d’une certaine manière, nous sommes devenus une autre école et il est naturel dans ce contexte que nous ayons ressenti le besoin de changer de bâtiment. J’ai encore eu l’occasion de visiter nos futurs locaux hier et une fois achevés – très prochainement – ils seront un écrin magnifique pour nos élèves et nos professeurs. Ce sera le début d’un nouveau chapitre mais je continuerai, nous continuerons, à viser haut pour The École.