Il a été beaucoup question, cette semaine, de transparence. D’abord parce que nous avons été confrontés à l’annonce d’un test positif au COVID – test finalement devenu négatif nous le savons (cette inversion des valeurs qui fait d’un résultat négatif une bonne nouvelle et d’un résultat positif un cauchemar continue de me perturber). L’intrusion impromptue et dominicale de ce cas a comme chaque fois déclenché une série de communications pour transmettre l’information (tout en devant légalement préserver la vie privée de ceux et celles qui sont affectés).Le principe de transparence reste celui qui nous guide pour rédiger ces communications. La question est finalement toujours la même : en nous lisant, les parents ont-ils en main les éléments suffisants pour juger de la sécurité de leur enfant demain dans la classe? En ce sens vos retours sont intéressants car ils nous permettent d’affiner ce que nous disons et de pouvoir mieux anticiper dans l’hypothèse où malheureusement la situation devrait se reproduire.

Cette question qui nous taraude sur la sécurité de votre enfant à l’école et sur notre transparence nécessaire pour vous fournir les informations les plus précises de manière factuelle et apaisée, il n’y a pas de raison objective de ne pas l’étendre à l’ensemble de la scolarité de votre enfant. C’est à cela que nous nous attachons depuis quelques mois déjà et vous commencez ) vous commencez, – en tout cas je l’espère ! – à en voir les signes. L’information, par exemple, parvient maintenant aux familles sous la forme d’un seul courrier consolidé tous les lundis. Le staff reçoit également un message informatif le mercredi et, selon qu’ils enseignent en élémentaire, à la maternelle ou au collège, un courrier dédié de leur coordinateur. Le but, à chaque fois, est le même : fournir une information exhaustive, précise et que l’on retrouve facilement dans sa boite email.

Ce travail de communication est essentiel mais serait bien futile s’il ne s’accompagnait pas d’une transparence sur le cœur de notre métier : ce qu’il se passe dans la classe. Ce sujet était au cœur des deux réunions animées par Kyle Hack lundi pour le collège et Benoit Brisset mardi  pour l’élémentaire et la maternelle. Nous y avons parlé de Google Classroom et de Seesaw qui sont nos deux outils – et comme tous les outils il faut se les figurer, regarder sur le manuel comment ils fonctionnent et à quoi ils servent. Dans un premier temps, ils s’inscrivent, pour paraphraser Aristote, dans le prolongement de notre travail. Ils vont nous permettre de proposer plus de ressources pédagogiques, de les placer dans un endroit centralisé et simple d’usage. Ils vont nous permettre de mieux garder la trace des progrès des enfants, de développer leur autonomie et de permettre une meilleure réflexion collective sur les pistes pédagogiques à développer.

Comme tous les bons outils – une fois que tout le monde les aura bien en main – ils vont petit à petit transformer la nature même de notre travail et des relations que nous entretenons. Cette transformation sera placée sous le signe de la transparence et s’appuie sur trois constats. D’abord qu’il n’est plus à prouver que les enfants issus de familles informées et qui participent activement à la scolarité sont plus en réussite.  Ensuite que l’école a forcément tout à gagner de tirer les leçons de ce constat et doit faire sa mue pour apprendre à partager son expertise et les résultats de son travail au-delà des effets d’annonce (100% de réussite à ceci ou cela !). Enfin, et pour le coup ce n’est pas vrai pour toutes les écoles, qu’à The École nous pouvons et devons être extrêmement fiers du travail et des projets qui sont menés dans nos classes.

Je disais la semaine dernière que la confiance ne se décrète pas mais qu’elle se gagne. La transparence, elle, par contre, se décide. S’il est certes encore trop tôt pour dire “Bas les masques !” rien ne doit nous empêcher de montrer notre plus beau visage.

Excellent weekend à tout le monde !