Il y a quelques semaines, je l’écrivais ici, je me suis fait remonter les bretelles par certains d’entre vous lors de mon dernier petit-dej avec les parents. La cause de ce rappel à l’ordre ? Ma présence bien trop intermittente au bâtiment de la Maternelle et le sentiment que quelques malentendus auraient pu être évités ou mieux gérés si j’avais été davantage sur place (c’est me faire beaucoup d’honneur mais ce n’est sans doute pas complètement faux non plus).

Sans vouloir nier l’évidence – je n’ai effectivement pas passé beaucoup de temps cette année à la Maternelle – je souhaite quand même dire que mon absence était de nature physique : pas un jour ne se passe sans que je ne pense à la Maternelle. Et je voudrais saisir cette occasion pour saluer le travail de deux personnes formidables sur lesquelles je peux compter et qui m’aident tellement que j’oublie sans doute de le leur dire suffisamment : merci à Stéphanie et Ben. Ils me rendent compte quotidiennement avec beaucoup de précision et de justesse des problématiques et des joies de la Maternelle. C’est un immense plaisir que d’échanger avec eux pour trouver les solutions les mieux adaptées et pour nous assurer que notre Maternelle demeure ce qu’elle est depuis longtemps : un lieu incroyable et magique d’apprentissages et d’aventures bilingues.

Mais je  ne vais pas vous raconter d’histoires, il est vrai que j’aurais pu faire mieux en termes de présence. Dès la semaine dernière, j’ai donc commencé à revoir mon emploi du temps pour pouvoir venir plus souvent à la Maternelle. Dans un premier temps, j’y serai donc les mardi et les jeudi matins au drop off jusqu’à 9h environ qui est un moment stratégique pour croiser les collègues et les familles – Andria a également commencé à faire le drop off les lundis, mercredis et vendredi – elle en profitera aussi pour documenter encore mieux le travail des enseignants et les réussites des élèves. Je ne désespère pas, dans les semaines qui viennent de pouvoir m’y rendre à d’autres moments mais mon agenda est pour l’heure un peu chargé.

En passant à nouveau un peu plus de temps à la Maternelle j’ai immédiatement retrouvé la gentillesse des enfants, leur sourire, leur sens du partage, leur bonne humeur. Le travail méticuleux, précis, patient, infiniment bienveillant des enseignants et des SLA (school life assistants). Le soleil qui éclaire la grande salle du 5ème étage, le bruit des pas sur le parquet, la vue depuis le toit, les passants sur Broadway, les promeneurs du parc en face. Les jeux, les rigolades, les câlins aux parents, les courses de scooter, les têtes parfois pas bien réveillées. Cela donne envie de s’asseoir un peu – Manu dirait de ne rien faire – et de regarder ce qui nous entoure à hauteur d’enfants pendant que leurs rires dans les escaliers s’éteignent peu à peu en silence pour écouter les consignes des maîtres et de maîtresses.

Bref, je n’étais pas vraiment parti mais je suis content de revenir ! Et c’est donc le cœur léger qu’à mon retour au batiment de l’élémentaire et du collège je suis allé hier surveiller la pause repas des collégiens. Ça n’a pas manqué, le tout premier élève que j’ai croisé en arrivant bien essoufflé au 4ème étage m’a dit en me voyant : “Mais tu étais où ? J’adore te dire bonjour le matin et t’étais pas là !”

Je lui ai donc dit exactement ce que je vous écris aujourd’hui, à savoir que je m’étais fait gronder et que les enfants voulaient me voir aussi à la maternelle. L’idée que moi aussi parfois je me fais gronder, ça lui en a bouché un coin mais il a accepté de me partager (un peu) !