Chaque école raconte sa propre histoire – on se la raconte entre nous, enfants, parents, collègues et d’autres souvent même s’ils ont une vue un peu cachée depuis l’extérieur. Cette multitude de récits finit par former l’histoire de The École. Cette histoire je l’écoute autant que je contribue à l’écrire, je la façonne autant qu’elle informe mes décisions.

L’un des récits les plus communs, au cœur de notre histoire, est celui d’une dichotomie qui serait indépassable entre une école chaleureuse et épanouissante et celle de l’excellence académique. Je m’évertue depuis mon arrivée à tout faire pour que nous puissions être les deux à la fois, pour montrer que nous n’avons pas à renoncer aux valeurs qui sont les nôtres pour offrir un enseignement qui rivalise avec les toutes meilleures écoles. Pour que cette histoire devienne la nôtre, pour qu’elle soit partagée de tous et de toutes, il faut aller au-delà de la simple perception et offrir du tangible. L’utilisation de MAP Growth cette année – et son extension possible à d’autres classes à l’avenir – s’inscrit dans cette optique, le passage par nos élèves de CP des évaluations nationales également ou encore les tests standardisés pour l’entrée au lycée, bref tout ce qui permet la mesure.

On sait depuis Lavoisier que c’est cette mesure qui a séparé la philosophie de la science, ce qui est discutable de ce qui ne l’est pas. Aussi j’étais très heureux lorsque M. Duchier me proposa d’inscrire nos élèves au concours Kangourou des mathématiques auquel participent chaque année en France et dans les écoles françaises du monde entier plus de 6 millions d’élèves. On allait enfin pouvoir obtenir quelques données concrètes sur les maths à The École.

Les résultats du Kangourou – ainsi nommé parce qu’il a été créé en Australie – sont tombés cette semaine et le moins que l’on puisse dire c’est qu’on n’est pas déçus. Pour les vieux routiers comme moi et Benoît, ou les moins vieux comme M. Duchier, un élève qui termine dans les 1 000 premiers a obtenu un score exceptionnel, compte tenu de la difficulté du test et de l’intensité de la concurrence. Et nous parlons bien d’UN élève car l’idée d’en avoir plusieurs dans différents niveaux dans la même école est saugrenue. C’est donc les yeux écarquillés et au rythme des “Je n’ai jamais vu ça” que nous avons accueilli les scores de The École ces derniers jours. Un grand merci aux professeurs pour leur travail et les résultats qui sont probants.

Je ne parlerai donc que des tout, tout meilleurs , en sachant que de nombreux autres enfants se sont très bien classés. En tout, 6 de nos élèves sont dans les 1 000 premiers – sur 111 participants du Ce2 à la 4ème. Et nous avons au moins un élève dans les 1 000 premiers sur 4 classes : en Cm1, Cm2, 6ème et 5ème. Toutes nos félicitations donc à Ethan en 5ème qui termine 500ème sur 40 633 candidats, à Marine en Cm2 776ème sur 35 016 et à Chloé et Aïa en Cm1, respectivement 557ème et 282ème sur 31702. Ce sont des résultats déjà proprement spectaculaires mais ce n’est pas fini : Gauthier, en 6ème, se place 47ème sur 61 546, un énorme bravo à lui ! Enfin, au nom de toute l’équipe de The École et de toute la communauté un déluge d’applaudissements pour Annabelle qui gagne tout simplement le concours kangourou pour tous les Cm1 du monde: 1ère sur 31 702!  Je suis, nous sommes, très, très fiers de toi !

Ces résultats fabuleux sont la trace de l’intensité du travail effectué tous les jours par les élèves et leurs professeurs. Ils montrent ce que je savais déjà parce que je le vois tous les jours : que nous jouons dans la cour des grands. C’ est ça la véritable histoire de The École.