Je vous écris cette semaine depuis Chicago* où Benoît et moi assistons au séminaire annuel de l’AEFE (Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger) dont The École est partenaire. Il réunit les quelque 62 écoles homologuées présentes aux USA et au Canada. Au programme, entre autres : discours de Monsieur le consul de France, point d’étape sur le plan stratégique commun que nous portons et divers ateliers de travail, notamment une réflexion sur notre capacité à faire vivre un réseau constitué d’écoles aux contextes si divers et aux identités si propres.

On se souviendra que l’an dernier nos élèves de Cm2 étaient partis avec Camille, Coach Soden et Miriam pour participer à un tournoi de rugby/frisbee. C’est notre volonté cette année, maintenant que nous pouvons enfin planifier ces projets en amont sans avoir à se demander si le COVID nous obligera à les annuler, de prendre part à un plus grand nombre d’actions en élémentaire comme au collège. Ce séminaire tombe donc à point pour rencontrer nos collègues et recueillir toutes les informations dont nous avons besoin. A notre retour nous serons heureux de vous présenter les possibilités qui se dessinent pour nos classes pour le reste de l’année.

Ce séminaire est aussi un moment particulier sur le plan personnel puisque nous sommes accueillis cette année par le proviseur du lycée français de Chicago, Eric Veteau, qui n’est autre que mon ancien chef à l’époque où je débutais dans mes fonctions d’adjoint au lycée français de Shanghai. Je garde de ces années-là, intenses, passionnées, épuisantes, des souvenirs vivaces et, il faut bien le dire, assez critiques par rapport à mon action. Après avoir pendant quelques années activement cherché une opportunité pour grandir, je n’étais sans doute pas complètement prêt lorsqu’elle s’est finalement présentée. Le costume, comme on dit, était sans doute un peu trop grand pour moi et, fraîchement nommé dans mes fonctions, demander de l’aide semblait faire aveu de faiblesse.

Dans les moments difficiles, dans les moments compliqués, il est heureux de pouvoir compter sur un mentor, quelqu’un vers qui l’on peut se tourner pour prendre un peu de recul, ou simplement obtenir une réponse à une question pressante. J’avais sans doute sous-estimé l’importance de cette aide – je pensais bien à tort pouvoir m’en tirer tout seul – et il se passe aujourd’hui encore rarement une semaine sans que je me demande ce qu’Évelyne, ma première chef, ou Eric feraient à ma place. J’ai développé, depuis, ma propre manière d’être proviseur mais cela n’aurait pas été possible, je le crois, sans tout ce qu’ils m’ont apporté de par leur générosité et leur sens de la transmission.

C’est cette forme de liens de respect, de proximité et d’encouragements que nous cherchons à créer au collège avec notre propre système de mentorat mis en place à la rentrée. Les élèves et leurs mentors, que je remercie pour la qualité de leur travail et leur implication, se réunissent formellement tous les mercredi après-midi pour échanger, partager et apprendre. Parce qu’au collège demander de l’aide n’est jamais chose facile mais qu’on ne peut pas toujours s’en tirer tout seul.

Excellent weekend à tout le monde !

PS: Merci à tous et à toutes pour vos réponses à mon courrier de la semaine dernière. Je partage avec vous un petit jeu, le KIF, que Kate la maman de Beatrix en GS et Hudson en 6ème tient elle-même de sa maman. En voici les règles : pour raconter sa journée à l’école on doit dire une bonne action qu’on a faite ou vu faire (Kind), dire quelque chose d’intéressant qu’on a appris (Interesting) et partager un moment amusant (Funny). CQFD, merci Kate!

* Donc j’échappe à la pluie new-yorkaise ! Merci à toute l’equipe et aux parents pour leur flexibilité et leur compréhension aujourd’hui.