Ceux qui suivent notre page Facebook auront vu qu’hier, le “Jeudi nostalgie” était consacré aux élèves de Grande section de l’an dernier venus à la rencontre des CP pour un avant-goût de la vie en élémentaire. Ce poste était opportun puisque ces mêmes élèves – aujourd’hui en CP – ont remporté le prix des meilleurs Falcons lors de notre assemblée mensuelle. Entre ces deux moments, l’un où des enfants hésitants et un peu timides découvraient leur futur environnement, et cette belle victoire qui témoigne de leur exceptionnelle adaptation à leur nouvelle vie, il ne s’est finalement déroulé que quelques semaines.

Mais le temps file si vite et les rendez-vous se bousculent. A peine terminée la première semaine de cours que déjà nous accueillions des parents en quête d’une école maternelle pour leurs enfants l’an prochain. A peine l’été passé, que nous voilà sous d’invraisemblables trombes d’eau. A peine le premier mois achevé que déjà les élèves de 4ème se lancent dans leurs candidatures de high school – l’occasion d’avoir reçu mardi nos partenaires de Léman pour une session d’informations détaillant notre programme pédagogique commun et les avantages dont les familles de The École bénéficient pour s’y inscrire. Et bien sûr, à peine nous semble-t-il, la rentrée passe que voilà déjà les premières vacances (qui pourtant, je vous l’assure tombent à pic tant l’intensité du mois de septembre se lit sur nos visages !).

Avant de partir en vacances (enfin pour certains puisque d’autres travailleront dans les bureaux et d’autres encore assureront le bon déroulement du camp), l’équipe – ceux en tout cas qui en avaient la force – s’est réunie hier soir pour un moment festif autour d’un potluck (ha, le moussaka de Fawzia, le gratin dauphinois d’Adeline, les pâtes de la maman de Miriam, toute une légende !). Cette année il avait été décidé d’organiser un jeu : chacun(e) devait nous faire parvenir une photo de lui/d’elle enfant. Franck Le Martelot a fait le reste : un ordinateur, un projecteur, un Kahoot, le tout pour un moment de franche rigolade à essayer de deviner quel poupon est devenu quel collègue, quelles joues paraissent familières, quelles fossettes trahissent l’adulte caché derrière l’enfant.

Outre le fait que je suis particulièrement mauvais à cet exercice – remporté de main de maître par Sarah El qui a reconnu tout le monde tout de suite – il était difficile de ne pas voir dans ces photos – certaines, hélas, en noir et blanc – le symbole d’un temps où tout allait moins vite. L’un des conférenciers entendu à Chicago la semaine dernière parlait de l’extraordinaire accélération du progrès pour nos générations et celles des enfants qui grandissent aujourd’hui, un phénomène illustré par le développement du téléphone : d’abord impensable et impensé pendant des milliers d’année, inventé à la fin du 19ème siècle mais d’abord rare et solidement attaché à nos murs, pour trouver sa place d’abord dans toutes les maisons puis dans toutes les poches, avant de devenir “smart” et d’être tellement plus qu’un simple téléphone, le tout en quelques années seulement.

Je ne sais pas si cette accélération du monde autour de nous nous donne du temps qui passe une perception différente et je ne sais pas si New York avance vraiment plus vite que toute autre ville du monde. Ce que je sais ce sont seulement des petites choses : que The École se va bien et attire toujours plus de familles, que nos CP se portent à merveille, que vu leur détermination et leur envie nos 4èmes iront dans de beaux et prestigieux lycées, que c’est, enfin, un plaisir de partager un verre et un repas avec des gens qu’on aime et qu’on apprécie.