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Quel plaisir cela a été de vous retrouver toutes et tous mardi. Comme beaucoup d’entre vous, j’imagine, la nuit d’avant a été un peu agitée – et pas seulement à cause de la chaleur qui a soudain envahi la ville. Pour nous, au-delà des retrouvailles, la rentrée c’est aussi le passage de la théorie au réel : les emplois du temps, magnifiques sur le papier, vont-ils tenir la route ? Toutes les salles ont-elles bien été attribuées au bon moment à la bonne personne ? N’aurions nous pas par hasard oublié de commander quelque chose d’à la fois simple et essentiel ?

Certains s’en souviendront, nos Falcons ont eu le privilège en février dernier de jouer au Madison Square Garden. Le jour J, nous avons rejoint les élèves et leurs familles trois heures avant le début du match, assisté à l’échauffement des stars de la NBA, accompagné les Falcons jusqu’aux vestiaires, avant de régler quelques épineuses questions logistiques (par exemple comment porter avec une élégance toute française un short 7 fois trop grand).

Lundi, alors que je donnais un bref discours lors de la cérémonie de graduation des élèves de grande section de maternelle, j’ai été soudain submergé par l’émotion de voir sur la scène ces mêmes enfants que j’avais connus 3 ans auparavant masqués et que nous avions pour instruction de ne pas approcher à moins d’un mètre. J’aurais aimé que vous puissiez tous être au bâtiment de la maternelle pour voir à quel point ils sont merveilleux.

A Shanghai, il y a de cela plus de dix ans, je menais une vie relativement insouciante. Dans la chaleur moite de l’automne, je respirais à pleins poumons les effluves des bouis bouis qui parsemaient les ruelles de la vieille ville. Andria installée sur le siège arrière de ma fausse Vespa électrique, sans casque ni masque, nous riions à gorge déployée, heureux de vivre cette si belle aventure.

C’est une tradition annuelle : nous organisons ce soir une réception pour accueillir comme il se doit les familles qui rejoindront notre communauté en septembre. Nous nous réjouissons à l’avance de les revoir – Mireille et moi rencontrons au cours de l’année chaque famille et chaque enfant – et de leur donner un avant-goût de nos soirées légendaires sur le toit du batiment de la Maternelle !